A l'heure de la réouverture de la route du sel à la circulation automobile, le débat est ouvert comme chaque année sur ce fait, sans toutefois aboutir à une quelconque action concrète, notemment de la part des opposants à cette réouverture.
Un état des lieux s'impose donc sans doute :
- Il est indéniable d'admettre que d'une part cette liaison routière facilite l'accés à la partie occidentale de la presqu'île de Giens, reste à prouver si cela représente un gain de temps réel, ce qui ne semble pas évident, à moins de prendre des risques insensés pour le conducteur et pour les piétons. D'autre part, cet axe de circulation est aussi un moyen de désengorger la route de la Capte lors des grandes périodes de fréquentation de la presqu'île. Cela dit les bouchons sont aussi fréquents sur la route du sel que sur la route de la Capte, puisqu'ils correspondent à des retours de plage et aux retours de Porquerolles.
- Il est également évident de constater, au vue de l'engouement pour ce site quand il est fermé à la circulation, que la route du sel et l'ensemble du site allant de l'Almanarre à la Madrague constitue un des rares endroits de la commune où l'on peut se promener, faire du roller, se ballader en vélo, jouer au ballon, aller à la plage, faire du cerf-volant, courir, et toute autre activité de plein-air, sans pour autant se soucier d'une quelconque circulation automobile.
- Pour ce qui est de l'argumentaire touristique, on peut estimer que les parkings situés à chaque extrémité du tombolo suffiraient à accueillir les véhicules de ceux qui s'y rendraient l'été pour aller la plage. D'autant plus que les restaurants de plage n'y existent plus, en particulier celui qui se situait en plein milieu du tombolo.
En conclusion, il semble que la fermeture définitive de la route du sel à la circulation répond à plus d'arguments positifs pour le bien être public que le maintien de l'ouverture saisonnière. Si le bon sens devrait guider une décision à prendre sur ce sujet, il devrait sans doute tenir compte en priorité des besoins réels de la population permanente hyéroise, et proposer une résolution différente des problèmes des habitants de Giens ou des touristes qui n'y résident que quelques jours par an.
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